Notre histoire
Retour aux sources
Originaire de la haute Ardenne en Belgique, j’ai grandi entouré de pâturages et vergers. Mon parcours d’agronome m’a conduit vers d’autres régions du monde, et continue de m’y conduire.
Attiré par cette magnifique région du Nord Meusien, je m’y installe en 1995. J’y retrouve une nature variée et une grande tranquillité, souvenirs de mon enfance.
Grâce à l’acquisition de quelques parcelles de vergers, je découvre l’importance de sauver cette biodiversité fruitière et rejoint l’association des Croqueurs de Pommes, dont j’assure la présidence de l’antenne locale meusienne. En 2017, ma rencontre avec Vincent, exploitant laitier en bio dans le petit village de Bréhéville est le point de départ d’un nouveau projet. Ensemble, nous lançons un vaste programme de plantation de vergers hautes tiges pâturés.
Mon ambition : reconstituer ces vergers traditionnels de mon enfance, et proposer des fruits d’antan aux consommateurs dans une société en plein changement.
Thierry Heins
Vincent Servais
La reconstitution de vergers traditionnels pâturés s’inscrit parfaitement dans la démarche bio de mon exploitation
Originaire de la Marne, je débute ma carrière comme conseiller technique agricole et m’installe comme exploitant laitier dans le petit village de Bréhéville du Nord Meusien en 2000.
Conscient de l’impact de l’agriculture industrielle sur notre environnement, je décide de convertir l’ensemble de l’exploitation en bio en 2016. Les défis sont nombreux, mais je ne regrette pas mon choix. Le pré-verger est une prairie permanente, fauchée ou pâturée, plantée d’arbres fruitiers de haute tige à des densités inférieures à 100 arbres/ha. Sa productivité agronomique est supérieure de 6 à 20 % à celles des mêmes
productions séparées.
Mon ambition : Assurer la diversification de mon exploitation et réhabiliter des écosystèmes performants.
Notre Philosophie
L’arboriculture en vergers traditionnels hautes tiges est une production multi-générationnelle, qui répond à une multitude d’objectifs en phase avec la problématique du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité. Les bienfaits de ces vergers sont multiples :
- la sauvegarde de la biodiversité fruitière;
- la protection et la multiplication des puits de carbone;
- un refuge de biodiversité pour la faune et la flore;
- la production d’une arboriculture durable ayant une empreinte carbone positive;
- la réduction des gaz à effet de serre par le développement d’un commerce de fruits locaux en circuit court;
- le développement d’une alimentation saine et naturelle;
- la restauration d’un patrimoine ayant une force de cohésion sociale surprenante ainsi que la création d’emplois locaux.
Nos vergers
Nous nous sommes donné pour mission de contribuer à la sauvegarde du patrimoine fruitier régional et local, en identifiant, en greffant et en replantant quelques-unes de ces anciennes variétés fruitières les plus méritantes. Ceci afin de reconstituer ces vergers d’antan qui faisaient partie de nos paysages et d’offrir au consommateur de plus en plus préoccupé par ce qu’il trouve dans son assiette des fruits non traités présentant une grande variété d’arômes, de goûts et d’usage.
A ce jour, nous avons replanté 15 has de vergers hautes tiges, de plus de 60 variétés de pommes, poires, cerises et mirabelles, le tout sur des parcelles bio.
Respect des sols, de la biodiversité et des fruits pour une pleine expression des terroirs
Les bois de greffe sont issus d’arbres identifiés par les Croqueurs de Pommes du Nord Meusien et de Lorraine, et des vergers conservatoires du CRAW de Gembloux, en Belgique.
- Variétés de la Gaume méridionale : Gueule de Mouton, Calville des prairies, Reinette étoilée, Reinette Dubois, Président van Dievoet, Calville des vergers, Gris Braibant, Comtesse de Paris, …
- Variétés locales : Marie Jeanne de Bréhéville, Mélie, Saint Vanne, Réau, Ontario, Jean Tondeur, Rambour d’hiver, Poire de Curé,….
Lorsque ces bois de greffes sont greffés sur des porte-greffes dits « francs », ils donnent naissance à des arbres fruitiers hautes tiges aux couronnes majestueuses, vigoureux et frugaux en éléments nutritifs, à l’ancrage suffisant, leur permettant à terme de se passer d’un tuteur et d’un désherbage à leurs pieds. Les vergers hautes tiges traditionnels sont des vergers pâturés ou fauchés, à des densités de plantation de 80 à 100 pieds à l’ha. Ces arbres de plein vent, dont les racines explorent les sols en plus grande profondeur, produisent des fruits ayant une réelle qualité différenciée répondant mieux aux enjeux de demain. La production d’herbe n’entre pas en concurrence avec la production fruitière et permet de maintenir les productions animales. Autre avantage, les dégâts causés par le carpocapse ont tendance à être limités dans les vergers où paissent des animaux puisqu’ils mangent les fruits véreux qui tombent.
Parallèlement, nous tentons de sauver les quelques vieux arbres fruitiers encore présents dans nos vergers du nord meusien, pour leur donner une seconde vie et assurer une transition en attendant la mise en production de nos jeunes arbres. D’autres parcelles sont en préparation pour une plantation à l’hiver 2020-2021, dont un verger de sauvegarde reprenant la totalité des variétés de pommes reprises dans les cahiers de Croqueurs de Pommes de Lorraine.
Agriculture biologique
L’essentiel de nos vergers sont certifiés bio, certaines parcelles sont en conversion. Aucun traitement (même ceux acceptés par le label bio) n’est réalisé sur ces arbres hautes tiges .
Conduite en pâturage
En dehors de la période de récolte, l’herbe est entretenue par les vaches de l’exploitation laitière. Aucun amendement chimique n’est réalisé sur ces terres, seuls le fumier et le lisier de l’exploitation sont épandus sur les sols.
Récolte des fruits
Récolte manuelle par variété à parfaite maturité. Les fruits sont commercialisés ou transformés suivant leur usage le plus adéquat : pommes de table, culinaire, jus, etc. Les fruits destinés à la fabrication de jus sont ramassés après leur chute naturelle sur un matelas d’herbe
