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Plantation 2020

Chantier de plantation 2020 – 5 has de pommiers et mirabelliers en hautes tiges

Ce mois de novembre, nous avons poursuivi la plantation de notre verger sur le site de Fagny, commune de Breux, dans le Nord Meusien, à quelques kms de l’abbaye d’Orval. Nous avons donné priorité cette année à l’implantation d’un verger de sauvegarde reprenant 35 variétés de pommiers des cahiers des Croqueurs de Pommes de Lorraine.

Les greffons ont été fournis par l’association locale des Croqueurs de Pommes de Nancy en mars 2020 et remis à notre pépiniériste pour un greffage en tête sur des porte greffes francs. Nous tenons à remercier Alain Guinot et Bernard Baclet pour la collecte et la remise des greffons. A terme, ce verger pourra servir de donneur de greffons.

Chaque variété comporte trois sujets, pour un total de 105 arbres, en diamètre 8/10. Les arbres ont été identifiés par une plaquette métallique et repris sur le plan de plantation. L’exposition de la parcelle est idéale, elle jouit d’un ensoleillement permanent tout au long de la journée et est protégée des vents du Nord et de l’Ouest par la forêt. Le site est certifié bio.

Liste des variétés implantées :

Variétés de LorraineQuantité
Akero3
Belle Fleur d'Argonne, Double Bon Pommier3
Belle Fleur Rouge de Krasnii2
Bismarck3
Bohnapfel3
Bremoncotte3
Christkindler3
De Vigne3
Eiser Roter Apfel3
Gibaumée3
Grillot, Prinzenapfel3
Jacques Lebel3
Jacquin3
Jean Tondeur3
Mignonnette d'Herbassy3
Montmedy, Tard Fleuri de Maixe3
Moulin, Auberive3
Orange de Meurthe et Moselle3
Pauline de Vigny, Tête de Chat3
Pomme Banane, Nonnetti3
Rambon3
Rambour d'hiver3
Rambour Mortier3
Reinette de Caux3
Reinette de Champagne3
Reinette de Lunéville3
Reinette Dorée de Blenheim3
Rouge de Lorraine3
Saint Gati3
Saint Germain, Cusset Blanc3
Semon6
Templine3
Vaucharde3
Vincent Auriol3
Wolf River, Fraise Géante d'exposition3

Nous ne nous sommes pas limités à ce verger de sauvegarde. Nous avons également planté 350 pommiers supplémentaires, de variétés régionales méritantes (Marie Jeanne, Mélie, Réau, Louiton, Reinette Clochard…), mais aussi de variétés à cidre (Louiton, Bedan, Douce Coet, Douce Moen, Avrolles, Petit Jaune et Kermmerien), de variétés RGF (Gueule de Mouton, Reinette Dubois, Reinette Evagil, Président Van Dievoet….), des mirabelliers et une belle allée de Tilleuls Platyphyllos en bordure du verger.

Tous les arbres ont été plantés sous poche grillagée pour protéger le système racinaire du campagnol terrestre, mais également d’une protection flex sur le bas du tronc contre le campagnol des champs. Chaque arbre a bénéficié d’un apport de 35 litres de compost bio.  Un corset métallique de protection contre les bovins a également été fixé au tuteur de chaque arbre.

Il semble que pâturage tournant par le troupeau de génisses entre le mois de mars et ce mois de novembre 2020 ait contribué à la réduction de la population de campagnols terrestres. L’année dernière, à la même époque, je piégeais régulièrement ce rongeur véritable ennemi de nos vergers. Le piétinement continu semble les avoir fait fuir, car je ne piège plus aucun campagnol. Pour rappel, les protections grillagées ne sont efficaces que pendant deux à trois ans, au-delà le grillage se dégrade. La seule technique est donc de faire pâturer régulièrement, par des moutons ou des bovins, pour maintenir une herbe rase. Les perchoirs à rapaces sont également une bonne manière de réguler la population des rongeurs, à condition de ne pas laisser l’herbe monter en foin.

Nous avons également remplacé quelques poiriers plantés en 2019 et qui n’avaient pas survécu. Alors que le taux de reprise a été proche des 100% sur les 800 pommiers plantés l’année dernière, nous avons rencontré des problèmes de reprise sur 4 variétés de poiriers parmi les 50 poiriers implantés. Selon le pépiniériste, la reprise des poiriers est plus délicate. Les printemps précoces et les automnes qui n’en finissent pas ne conviendraient pas à cette espèce. Néanmoins, force est de constater que les deux variétés de poiriers que l’on rencontre le plus dans les vergers de la région, à savoir la poire de Curé et la Comtesse de Paris, n’ont pas montré de problème à la reprise. Les variétés telles que la Beurré Naghin, la Bronzée d’Enghien… ne sont peut-être pas adaptées à notre climat et sol.

Cet hiver, nous projetons de planter une haie biodiversifiée sur le haut du verger, d’apporter du fumier composté au pied de chaque arbre, et de herser les prairies. Au printemps, il est également prévu un semis direct de légumineuses (trèfle) sur les parcelles que nous venons de planter. Les clôtures électrifiées anti gibier devront être étendues également pour bien cerner l’ensemble des 14 has plantés à ce jour.

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